Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
Présentation complète
17, rue de la Sorbonne
Esc. C, 3e étage
75005 Paris
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Chargé de communication
Bibliothèque
La bibliothèque ouvrira à partir du 1er septembre, sur RdV uniquement.
Lundi et mardi : 14 h – 17 h 30
Mercredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 17 h 30
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Vendredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 16 h
Thomas Corpet
Tél. : 01 40 46 33 70
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Nous sommes et nous resterons des femmes et des hommes libres !
Nous sommes et nous resterons
des femmes et des hommes libres !
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789. Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Comment l’institution que représente l'IHRF pourrait elle rester silencieuse devant les exécutions et les assassinats ciblés du 7 janvier 2015, contre un journal qui a défendu de façon libertaire et osons le dire révolutionnaire dans son esprit, les idéaux de liberté, de laïcité, d'égalité, de fraternité universelle, de lutte acharnée contre le racisme et de combat pour les valeurs fondamentales de notre République démocratique. Un journal Charlie Hebdo a montré ce que de l'audace, encore de l'audace et toujours de l'audace représentait !
Les historiens de la Révolution, citoyens du XXIe siècle, qu'ils le veuillent ou non, qu'ils l'actent ou non, sont en première ligne de ce combat qui vient cruellement de s'installer dans Paris.
La question du fanatisme religieux est au cœur de l'histoire de la Révolution et de ses luttes. La question de la liberté d'expression en est le moteur avec l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. La laïcité en découle de la façon la plus rigoureuse qui soit. Le rire révolutionnaire subversif, insolent, refusant l'arbitraire, tournant en ridicule les pouvoirs, se moquant des puissants du jour, désignant la dérision des pratiques religieuses qui poussent au crime et à la violence, au passage à l'acte du massacre et de la tuerie, sont l'actualité même des années révolutionnaires de 1789 à 1799.
Les historiens de la Révolution sont plus que jamais utiles dans la cité pour éclairer ces rapports entre fanatisme religieux et refus des idéaux des Lumières mis en forme de loi par les décrets de toutes les Assemblées de la monarchie constitutionnelle puis de la République à partir de 1792. Une République, qui rappelons-le, ne s'est jamais opposée à la pratique privée d'un culte quelconque mais a toujours désiré construire un espace public libéré de toute contrainte religieuse, réductrice de libertés, un espace d'acceptation de l'Autre dans ses différences, à commencer par ses croyances.
Le pacte républicain est gravement mis en danger par ces exécutions ciblées et très précises de ce qui est un des legs les plus précieux de la Révolution française : le rire révolutionnaire, la passion pour l'égalité universelle, la défense du métier de citoyen pour la construction de la République démocratique.
Pierre Serna , directeur de l'IHRF.
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