Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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Prostitution et Révolution - Les femmes publiques dans la cité républicaine (1789-1804)
Fiche de l’ouvrage sur le site de l’éditeur.
Clyde Plumauzille, éditions Champ Vallon, 350 pages, novembre 2016 (Collection « La Chose Publique »).
Voici la première enquête historique jamais réalisée sur la prostitution à l’heure de la Révolution française, une période clé pour comprendre la place des prostituées dans notre République. À travers cette histoire des femmes publiques en Révolution, ce sont les origines des politiques contemporaines de la prostitution qui se dévoilent.
La Révolution française marque en effet un tournant inédit dans l’appréhension de la prostitution. En dépénalisant cette activité tout en maintenant un contrôle policier sur les femmes qui l’exercent, elle fait des prostituées, « femmes infâmes » de l’Ancien Régime, des citoyennes diminuées de la République.
Dans cette riche enquête historique où se côtoient femmes publiques, bons bourgeois, policiers et hommes de loi, la prostitution vient révéler les frontières morales du projet révolutionnaire et proposer une histoire de la sexualité sous la Révolution française.
Alors que sonne le glas des grands bordels de l’Ancien Régime, que fut la prostitution au tournant des XVIIIe et XIXe siècles ? Le commerce du sexe a-t-il constitué un enjeu pour les révolutionnaires qui mettent alors la régénération morale à l’ordre du jour ? Spécialiste de l’histoire révolutionnaire et de l’histoire des femmes et du genre, l’auteur dévoile et les transformations et les paradoxes d’une période charnière.
À la croisée de l’histoire des femmes et du genre, de l’histoire de la Révolution française mais également des apports de la sociologie et des sciences politiques, cet ouvrage revient sur les fantasmes et les préjugés qui trop souvent résument l’histoire de la prostitution révolutionnaire, enquête empirique à l’appui.
Sommaire
INTRODUCTION : LA PROSTITUTION EN RÉVOLUTION, UN « NON-LIEU D’HISTOIRE »
De l’histoire de la prostitution à l’histoire de la Révolution : un rendez-vous possible et nécessaire
Sources et méthodes : « traquer les prostituées »
A – Les « papiers » des commissaires : archives de la pratique policière de la prostitution
B – Les hospices-prisons de la Révolution
C – Les archives de la surveillance : l’administration de papier de la prostitution
D – Listes et lettres de prostituées : d’autres regards sur la prostitution
Penser le droit à la cité des prostituées dans la société régénérée
CHAPITRE LIMINAIRE : TROUBLE DANS LES MŒURS
A – Dire et faire dire la sexualité prostitutionnelle
B – Le « fléau de la prostitution »
C – Du « grand renfermement » à la « petite clôture » : règlementer pour contrôler
PARTIE I
I – Profil et itinéraire d’une population de « filles » construite par l’action policière
A – Qui sont les « femmes publiques » du Paris révolutionnaire ?
B – « Journalières » de la sexualité
C – L’économie morale de la prostitution
II – Un sens aigu du placement : le territoire parisien de la prostitution à la fin du XVIIIe siècle
A – Paris, capitale de la prostitution
B – Le « marché aux putains » du Palais-Royal
III – La sous-culture de la prostitution révolutionnaire
A – Entourages et partenaires de la prostitution
B – Les arts de faire de la prostitution
C – « Les filles paraissent donc devoir être ma dernière ressource » : Alexandre Brongniart et la prostitution du Paris révolutionnaire
PARTIE II .
IV – Murmures du peuple, silence des lois. La dépénalisation de la prostitution et la démission du pouvoir législatif (1789-1792)
A – La police des mœurs au XVIIIe siècle : retour sur une « équivoque manière de tolérer et de proscrire »
B – Les cahiers de doléances : sondage d’un horizon d’attente sur la prostitution en 1789
C – De la dépénalisation silencieuse à l’intolérance tacite, 1789-1792
V – Une dépénalisation manquée. La mise en administration de la prostitution (1793-1799)
A – 1793 : le « retour du refoulé » de la prostitution à la barre de l’Assemblée
B – Le tournant de l’an II : l’arrêté de la Commune contre les « femmes de mauvaise vie » du 4 octobre 1793, la mise en œuvre d’une nouvelle « rationalité incriminatrice » de la prostitution
C – La République directoriale, laboratoire d’une administration des mauvaises mœurs
PARTIE III
VI – Policer les mœurs, réguler le scandale : la communauté des « honnêtes citoyens » contre la prostitution
A – L’Affirmation d’une police de la prostitution
B – L’action du commissaire de la Butte des moulins : une action plus régulatrice que répressive.
C – Les « entrepreneurs de morale » du quartier de la Butte des moulins
VII – « Arrêtée comme femme publique » : retour sur la stigmatisation
A – L’étiquetage d’un gibier de police
B – L’appel à la justice des femmes enfermées pour prostitution : la mobilisation d’une puissance d’agir citoyenne
CONCLUSION
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