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Enseignement » Mémoires et thèses » Maîtrises et DEA (avant 2006) » Maîtrise Claire TUNC

Maîtrise Claire TUNC

TUNC Claire, L’activité d’un commissaire de police dans son quartier, exemple de la division des Tuileries pendant les six premiers mois de l’an V, dir. Pierre Serna, 2004.

 

Le sujet de cette maîtrise : « L’activité d’un commissaire de police dans son quartier, exemple de la division des Tuileries pendant les six premiers mois de l’an V », relie une problématique générale à des sources spécifiques. La question de l’ordre public a une acuité particulière sous la Révolution, et son maintien a pu sembler être une priorité pour les hommes de ce Directoire qui veulent « terminer la Révolution ». Au début de l’an V, le régime est installé, et l’on peut aborder cette question indépendamment de toute agitation politique ou populaire majeure. Les sources choisies permettent aussi de l’aborder au plus près des événements : des recueils de procès-verbaux du commissaire de police de la division des Tuileries, rédigés tant à l’occasion d’une perquisition que d’une déclaration de vol ou d’une agression et conservés aux Archives de la Préfecture de police de Paris. Leur examen a été complété par celui d’un inventaire sommaire rédigé par un archiviste du XIXe siècle.

L’objectif était donc d’étudier l’activité ordinaire d’un commissaire de police à cette époque.

Pour cela, deux bases de données ont été constituées : l’une à partir de l’inventaire, sur tout le Paris de l’an V, l’autre retranscrivant les quelques deux cent cinquante affaires des six premiers mois de l’an V dans la division des Tuileries, en fonction de catégories elles-mêmes réparties en thèmes : les affaires, les personnes, leurs interventions et les pièces jointes. Leur fonctionnement est l’objet de la première partie. La seconde présente la structure policière et juridique dans laquelle s’intègre le commissaire de police, les hommes qui travaillent avec lui sur le terrain tout autant que sa hiérarchie, tels qu’ils apparaissent dans les sources. Enfin, l’étude approfondie des affaires qu’il traite s’est fondée à la fois sur l’analyse statistique des bases de données et sur une étude précise de ses procès-verbaux (joints en annexes), permettant d’examiner la façon dont l’enquête est construite et tous les éléments qui la caractérisent : types d’affaires, résolution, personnes impliquées, lieux concernés…

Le commissaire, personnage central de ces sources « subjectives » puisque rédigées par lui, y apparaît comme le premier maillon de la chaîne judiciaire et policière, comme celui qui travaille sur le terrain, en coopération parfois conflictuelle avec d’autres forces (Garde nationale, armée, inspecteurs de police…) et comme un homme de sa division, celui auquel recourt la population. La variété des cas dont il s’occupe est conforme à la législation qui définit ses attributions : tout type d’affaire est susceptible de passer devant lui. Il constate, il enquête, il surveille. Son action semble relativement souple, et l’infrapolicier apparaît au détour des incidents qui peuvent émailler les comparutions décrites dans ces procès-verbaux.