M1 Julie Serpault
SERPAULT Julie, Les « curés rouges » à Paris : 1793/1794. Un chantier réouvert ?, master 1, ss. dir. P. Serna, 2009.
Mon mémoire de Master 1 pose deux problèmes fondamentaux. Le premier est d’ordre historiographique. L’appellation « curé rouge » est utilisée pour la première fois en 1901 par Georges Brégail, un archiviste du Gers, dans son ouvrage Les curés rouges et la société montagnarde d’Auch. Dès lors, ce terme anachronique suscite de nombreux débats historiographiques. Le second concerne la définition de ces individus et leur identification. Ils forment une catégorie minoritaire de prêtres révolutionnaires dont l’action se situe lors de la déchristianisation de l’an II. Ils ont prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, certains ont renoncé à leurs fonctions ecclésiastiques, se sont mariés, ont eu des enfants, les plus extrêmes ont combattus les prêtres et la religion catholique. Devenus citoyens, ils se lancent dans l’action révolutionnaire et répandent les valeurs de la République. Ceux qui se sont déprêtrisés se reconvertissent dans une carrière administrative ou dans l’enseignement. Même s’ils prennent part aux idées révolutionnaires, ils peuvent être victime du Comité de Sûreté Générale. Les plus chanceux seront arrêtés, interrogés sur leur conduite depuis le début de la Révolution et relâchés. Les autres seront guillotinés. Au moment du Concordat, les curés rouges ne reprendront pas leurs anciennes fonctions sacerdotales. Dans ce mémoire, je mets à disposition une liste prosopographique de quatorze curés rouges parisiens.
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