Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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M2 Audrain François
Un gouvernement révolutionnaire-constitutionnel ?
Les relations entre les comités de salut public, sûreté générale
et législation durant la Convention thermidorienne
Master 2
Omniprésente dans les études historiques qui concernent la convention thermidorienne, en particulier dans le jugement souvent dur dont elle a longtemps été l’objet, la question du gouvernement thermidorien n’a pourtant que très rarement et superficiellement fait l’objet d’étude(s) spécifique(s). Dans la perspective d’une histoire politique des pratiques institutionnelles – notamment de l’exécutif –, et via une méthodologie nouvelle – l’étude non pas monographique mais structurelle et systémique de plusieurs comités –, il s’est agi dans ce mémoire consacré à l’étude des relations entre les trois comités dits de gouvernement de la période thermidorienne (salut public, sûreté générale et législation), de questionner le topos historiographique de l’anarchie institutionnelle de la Convention finissante et de poser à nouveaux frais la question de son organisation gouvernementale. C’est en reprenant les débats contemporains relatifs à cet objet, et surtout en analysant la masse gargantuesque de leurs rapports usuels et banals, dans toute leur diversité de formes et de natures, qu’on a pu proposer une réévaluation, fondée en particulier sur deux notions cristallisées dans l’oxymore de « gouvernement révolutionnaire-constitutionnel » : d’une part la collégialisation massive du gouvernement, dans un esprit véritablement collaboratif mais rationalisé, et d’autre part la normalisation du gouvernement révolutionnaire, toujours sous tension. L’étude du cas de l’administration commune d’une partie de la procédure d’examen de la conduite des représentants met en effet en exergue la centralité pratique du comité de sûreté générale, croissante tout au long de la période, au moyen d’une véritable captation de l’information d’État, semblant à terme fausser – ou du moins orienter – le sensible équilibre triarchique.
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