Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
Présentation complète
17, rue de la Sorbonne
Esc. C, 3e étage
75005 Paris
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Chargé de communication
Bibliothèque
La bibliothèque ouvrira à partir du 1er septembre, sur RdV uniquement.
Lundi et mardi : 14 h – 17 h 30
Mercredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 17 h 30
Jeudi : 9 h 30 – 13 h
Vendredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 16 h
Thomas Corpet
Tél. : 01 40 46 33 70
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C 19-20/06/2009 Le Mesmérisme en contexte
Le Mesmérisme en contexte
Nouveaux regards sur un mouvement pluriel 1780-1840
Colloque international
EA 127 Modernités et Révolutions Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
EA 3461 Centre Pierre Francastel (Histoire de l’Art et Représentation) Université Paris Ouest Nanterre
avec le soutien du Centre de recherche du château de Versailles
Présentation
De Vienne à Paris, le médecin autrichien Franz Anton Mesmer (1734-1815) élabore une théorie globale de la santé et de la maladie fondée sur la certitude d’une influence mutuelle entre les corps célestes, la terre et les corps vivants, influence rendue possible par l’existence d’un fluide subtil et universel dans lequel baignerait l’univers tout entier et qui pénètrerait tous les corps vivants à l’intérieur desquels il circulerait, constituant ce qu’il appelle « le magnétisme animal ». Ni la condamnation du magnétisme animal prononcée par une commission d’enquête formée de médecins et de membres de l’Académie des sciences en 1784, ni le départ de Mesmer hors de France, ni la division de ses partisans ne freinent l’essor du mouvement en France. Le mesmérisme se développe, diffusé par la Société de l’Harmonie universelle et redéployé par la découverte du somnambulisme magnétique par un des disciples de Mesmer, Amand Marc Jacques de Chastenet, marquis de Puységur. Le thème du magnétisme animal s’insère alors à la fois dans les rêveries mystiques et les projets réformateurs qui naissent à la fin des années 1780. Après avoir traversé assez discrètement la Révolution, non sans exercer une influence sur la pensée contre-révolutionnaire, le mesmérisme refait surface au cours des années 1800. Ses partisans se réorganisent et fondent la Société du magnétisme animal. L’intérêt pour le somnambulisme magnétique est alors à son comble : médecins, chirurgiens, philosophes, écrivains et artistes lisent ou même suivent les enseignements des mesmériens. La condamnation en France du somnambulisme magnétique prononcée par l’Académie de médecine en 1837 marque un temps d’arrêt pour une thérapeutique mesmérienne pratiquée au grand jour, et en particulier en hôpital. Elle ne cesse pas pour autant mais est contrainte à la discrétion. Ailleurs dans de nombreux pays d’Europe, la pratique de ces méthodes continue, même si elle donne lieu à des débats. Et partout, la découverte du somnambulisme magnétique (nommé hypnose en 1843) permet à la voyance de renaître dans la modernité du XIXe siècle, cet état modifié de conscience semblant valider des capacités de clairvoyance. L’historiographie du mesmérisme, longtemps dominée par une littérature apologétique, s’est considérablement renouvelée depuis un demi-siècle. Les travaux de Robert Darnton ont replacé le mouvement dans son contexte prérévolutionnaire, en soulignant son rôle dans le façonnement d’une pensée politique radicale. Ceux de Franklin Rausky ont fait comprendre les enjeux de la thérapeutique mesmérienne. Ceux de Jean-Pierre Peter ont montré l’importance de l’apport de Puységur. Ceux d’Henri Ellenberger ont inscrit le mesmérisme dans l’histoire de la constitution d’une psychologie de l’inconscient. Depuis ces travaux fondateurs, de nombreuses recherches ont permis d’explorer différentes facettes du mesmérisme : sa place dans la pensée médicale du 18e siècle, ses rapports avec les mouvements illuministes et théosophiques, son influence sur le mouvement romantique, etc. Ces deux journées, l’une à Versailles, au château, l’autre à Paris, seront l’occasion de faire le point sur ces travaux et sur notre connaissance du mesmérisme aujourd’hui. Elles permettront aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives en confrontant différents points de vue, issus de l’histoire des sciences et de la médecine, de l’histoire culturelle et religieuse et de l’histoire de la littérature. Elles contribueront ainsi à redonner à l’épisode du mesmérisme sa signification historique, tant dans son contexte d’époque que par rapport à une histoire en longue durée de la constitution du sujet moderne.
Organisateurs : Bruno Belhoste, EA 127 Modernités et Révolutions et Nicole Edelman, Centre Francastel
Contacts : Bruno Belhoste, bruno.belhoste[a]univ-paris1.fr ou Nicole Edelman, nicole.edelman[a]wanadoo.fr.
Vendredi 19 juin à l’auditorium du Château de Versailles
Matin
9h-9h30 : Ouverture du colloque Présidence : Monique Cottret (Université Paris Ouest Nanterre)
9h30-10h10 : Ulrike Krampl (Université de Tours) L’événement Mesmer. Secret, spectacle et thérapie
10h10-10h50 : Koen Vermeir (Université de Leuwen) Mesmerism, divination and the history of imagination
10h50-11h10 : Pause
11h10-11h50 : François Zanetti (Université Paris Ouest Nanterre) « Ce moyen fameux, analogue à l’électricité, d’agir puissamment sur les nerfs » : le magnétisme animal à l’aune de l’électricité médicale
11h50-12h30 : Rafael Mandressi (CNRS) Contre Mesmer ? Félix Vicq d’Azyr, l’anatomie du cerveau et l’« âme des bêtes »
Après-Midi
Présidence : François Azouvi (EHESS)
14h30-15h10 : Bruno Belhoste (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) Mesmer et ses élèves à Paris : la Société de l’harmonie universelle
15h10-15h50 : Dolores Martín (CRHST La Villette) La constitution d’un discours magnétique sur les passions à la fin du 18e siècle : Le Magnétiseur amoureux de Charles de Villers
15h50-16h10 : Pause
16h10-16h50 : Jean-Pierre Peter (EHESS) De Mesmer à Puységur : magnétisme et transe somnambulique
16h50-17h30 : Christine Bergé (Université de Lyon II) De Puységur à Ferenczi : la communication des consciences
Samedi 20 juin à Paris, à l’amphithéâtre du Centre Malher 9 rue Malher, 75004 Paris
Matin
Présidence : Nathalie Richard (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
9h30-10h10 : Jean-Luc Chappey (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) Mesmérisme et magnétisme sous l’Empire et la Restauration. Les enjeux d’une « aberration » scientifique
10h10-10h50 : Luis Montiel (Universidad Complutense, Madrid) Le "côté nocturne" de la médecine : le magnétisme animal dans l’Allemagne romantiqueuu
10h50-11h10 : Pause
11h10-11h50 : Christine Blondel (CNRS) Comment penser le magnétisme animal, le somnambulisme et l’extase ? La "phrénygiétique" d’Ampère
11h50-12h30 : Nicole Edelman (Université Paris Ouest Nanterre) Un savoir occulté ou pourquoi le magnétisme animal ne fut-il pas pensé « comme un branche très curieuse de psychologie et d’histoire naturelle » ?
Après-Midi
Présidence : Philippe Boutry (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
14h30-15h10 : Aude Fauvel (EHESS) Les puissances magnétiques. Fantasmes et espoirs de patients psychiatriques autour du mesmérisme
15h10-15h50 : Julie Ramos (Université Paris 1 Panthéon –Sorbonne) Théophile Bra : du double magnétique au trouble mimétique
15h50-16h10 : Pause
16h10-16h50 : David Armando (CNR, Naples) Science, démonolâtrie ou « tromperie hérétique » ? Le Saint-Office romain face au magnétisme animal
16h50-17h30 : Jacqueline Carroy (EHESS) Sommeil, rêve et somnambulisme. Un concours à l’Académie des sciences morales et politiques (1851-1853)
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