Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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JE 04/05/2002 Une révolution du pouvoir exécutif ?
Une révolution du pouvoir exécutif ?
Journée d’études organisée par l’Institut d’Histoire de la Révolution française (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) coordonnée par Michel Biard et Pierre Serna
Samedi 4 mai 2002
La génération qui aborde l’année 1789, entre en Révolution, à peu d’exceptions près, convaincue de la fondamentale supériorité et de la nécessaire domination du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif.
De fait tout au long de la décennie, les législateurs sont confrontés aux difficultés de la construction d’un État dont la valeur constitutionnelle s’affirme certes par la séparation des pouvoirs, mais dont la crédibilité se construit quotidiennement et le plus souvent dans l’urgence, par sa capacité à appliquer la loi votée dans les assemblées.
En ce sens, le pouvoir exécutif s’impose comme un élément de compréhension globale de la Révolution et de l’Empire. Parent pauvre de toute une historiographie classique ou critique, le pouvoir exécutif pose pourtant bien des problèmes tant à l’historien des idées et des concepts, qu’à l’historien des pratiques politiques.
De la construction d’une pensée du gouvernement à la mise en place d’une administration départementale puis locale, tenue de faire obéir n’importe quel citoyen, sans oublier les réflexions autour de la construction d’une opinion publique, capable à son tour de créer de l’acquiescement ou de la rébellion face aux expressions policières d’un régime, le champ de recherche demeure encore vaste et en partie neuf.
Les communications de cette journée tentent, depuis les dernières années de l’Ancien Régime jusqu’au Consulat, d’aborder les aspects matériels aussi bien que théoriques du pouvoir exécutif. Une large part est faite aux expériences menées en province puisqu’il s’agit de penser de façon concrète comment une refondation politique s’impose d’un centre à une périphérie, et comment en retour, ce centre évolue au contact permanent de ses envoyés (députés, commissaires). Un autre aspect de la réflexion privilégie la production des législateurs, au moment de rédiger les constitutions. Enfin les praticiens du pouvoir exécutif, ministres, simples agents de police ou, plus problématiques, les soldats de la république, apparaîtront comme les acteurs moins connus et pourtant indispensables du débat d’idée et de la Révolution au village entre 1789 et 1804.
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Programme de la journée du Samedi 4 mai 2002
10h-12h
- René Grevet (Université Lille III), Les bureaux des intendants à la fin du XVIIIe siècle.
- Marie-Laure Legay (Université Lille III), La fin du pouvoir provincial (4 août 1789 - 21 septembre 1791).
- Michel Biard (Université Paris I), La Convention ambulante, rempart contre le despotisme de l’exécutif ?
14h-18h
- Christine Le Bozec (Université Rouen), Créer, inventer, réinventer le pouvoir exécutif en l’an III.
- Bernard Gainot (Université Paris I), Aux origines du Directoire : le proconsulat de Jacques Reverchon (brumaire-ventôse an IV).
- Dominique Margairaz (Université Paris I), Les figures de l’exécutif pendant les deux ministères François de Neufchâteau.
- Pierre Serna (Université Paris I), Le gouvernement et ses forces (débats et réflexions, an IV-an VI).
- Francis Pomponi (Université de Nice), Pouvoir civil et pouvoir militaire du Consulat à l’Empire dans les départements périphériques : réflexion induite de la fonction d’administrateur général (Miot en Corse et Jourdan en Piémont).
Infos pratiques
Sorbonne - Salle Marc Bloch (escalier C, 2ème étage)
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