Pour Adrien Aszerman, l’envie d’entreprendre n’est pas venue du jour au lendemain. En parallèle de ses études à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le jeune homme a multiplié les expériences diverses et variées. "J’ai toujours travaillé à côté de l’université. Ainsi, durant ma licence de droit international, j’ai enchaîné et accumulé les expériences au travers de stages, de piges… Après une multitude de petits boulots, j’ai pu intégrer un cabinet d’avocats, en 2006, dans le cadre d’un stage d’un an. Puis, pour financer mon école de journalisme, j’ai travaillé d’octobre 2007 à janvier 2010 comme assistant juridique de nuit dans un grand cabinet international, de 17 h à 1 h du matin. Le matin à l’école, l’après-midi en stage, le soir au travail : une époque où mon temps libre hebdomadaire ne dépassait pas 8 h…"
Peu après une expérience dans les relations presse, Adrien devient associé du site ActuaLitté.com, premier média littéraire en ligne. "J’ai pris conscience de mon envie de vouloir prendre des risques, de monter des projets fous qu’un poste de salarié ne pouvait permettre. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Nicolas Gary, fondateur du site. Un vrai coup de foudre amical, qui nous a mené loin, très loin !"
Création d’une agence de communication d’excellence
Un an après avoir rejoint ActuaLitté, Adrien est sollicité, début 2011, par plusieurs agences de relations presse. "A force de faire le buzz sur des sujets variés, nous avons attiré l’attention d’experts en communication peu à l’aise avec le web. C’était il y a moins de quatre ans, mais le marché du digital était encore balbutiant. Les agences traditionnelles étaient en pleine remise en question et à la recherche de consultants capables de les éclairer… " Adrien commence ainsi à développer une activité de conseil à son compte, comme consultant extérieur, avant de créer, avec deux associés, à l’été 2012, l’agence Versacom, spécialisée dans la communication digitale à 360°. "L’activité est devenue rapidement trop importante pour que je sois en mesure de la gérer tout seul. Et puis, après les agences, les sollicitations sont venues d’entreprises : il fallait grossir pour être crédible !"
Après deux ans d’existence, Versacom compte ainsi parmi ses clients les Editions Albert René, les Journées Européennes du Patrimoine, les Journées Européennes des Métiers d’Art, le Salon du livre de Paris… "J’ai la chance de travailler directement sur des personnages comme Le Petit Nicolas ou Astérix, qui m’ont fait rêver enfant : c’est l’un des aspects les plus attrayants de mon métier", souligne Adrien.
De la nécessité de se différencier pour bien exister
Pour gagner de tels budgets, l’agence Versacom a su se différencier et se démarquer. "Il y a pléthore d’agences de communication qui existent aujourd’hui, dont beaucoup croient à l’eldorado et se lancent sans aucune expertise. Nous nous différencions par un accompagnement réel de nos clients, avec un véritable travail de fond et la capacité d’appréhender toutes les problématiques du web, de A à Z. Nous avons un souci permanent du résultat des campagnes menées et des projets portés, avec une disponibilité totale pour nos clients", explique Adrien Aszerman. Le président-fondateur de Versacom confie au passage travailler sur le développement de nouveaux outils, pour accompagner la croissance du marché et les perpétuelles évolutions du numérique.
Lorsqu’on l’interroge sur les qualités essentielles pour se lancer dans l’entrepreneuriat, il répond sans langue de bois : "L’endurance est une qualité indispensable pour entreprendre. Il faut être acharné, avoir de la curiosité, de la polyvalence et une certaine modestie. La réputation d’une France peu propice à l’entrepreneuriat est fondée, avec des formalités administratives compliquées et des informations mal centralisées. Par conséquent, les débuts de l’entrepreneur peuvent être difficiles… Mais si l’on s’accroche, avec honnêteté et persistance, le jeu peut en valoir la chandelle !"
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
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