La France n’a jamais compté autant d’étudiants, et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter ! A la rentrée 2015-2016, plus de 2,5 millions étaient recensés par l’Insee, qui vient de publier sa toute dernière étude, baptisée "France, portrait social », et qui aborde notamment "Les jeunes et l’enseignement supérieur". Surtout, 2,8 millions d’étudiants devraient être inscrits dans l’enseignement supérieur en 2025, soit 335 000 de plus qu’actuellement !
Des choix de formation essentiellement en fonction de l’insertion
Cette étude révèle également qu’un enjeu essentiel du choix de formation, qui explique pour partie les décisions d’approfondissement voire de réorientation, est celui de l’insertion professionnelle, à l’issue des études. L’accès au marché du travail et les conditions de cet accès, notamment le type d’emploi occupé et le salaire octroyé, sont dans une très large mesure déterminés par le niveau de sortie, mais aussi par la filière et la spécialité de formation.
Autre élément intéressant de cette étude dévoilée par l’Insee : près de la moitié des jeunes sortis de formation initiale depuis un à quatre ans possèdent un diplôme du supérieur. En effet, en moyenne sur les années 2013-2015, parmi les jeunes issus récemment de formation initiale, 32 % sont diplômés du supérieur long, 15 % du supérieur court, 41 % du secondaire et 12 % n’ont aucun diplôme ou le brevet des collèges.
L’insertion rapide et massive des jeunes diplômés
Il faut aussi noter un accès à l’emploi inégal selon le niveau de diplôme. Les jeunes sortants diplômés du supérieur connaissent une insertion plus rapide et plus massive dans l’emploi que les sortants non diplômés. Un à quatre ans après leur sortie de formation initiale, 82 % des jeunes sortants diplômés du supérieur sont en emploi, contre seulement 31 % des non-diplômés, ces derniers étant plus nombreux à être inactifs (37 %). Les jeunes femmes sont plus souvent inactives que les hommes, en particulier parmi les moins diplômés. La détention d’un diplôme réduit le risque de chômage : le taux de chômage s’élève à 51 % pour les jeunes non diplômés, contre 11 % pour les diplômés du supérieur. Elle augmente également les chances de retrouver un emploi : les jeunes sortants diplômés du supérieur au chômage ont deux fois plus de chances que les non-diplômés d'occuper un emploi à horizon d'un an (59 % contre 30 %).
Des débuts de carrière différents suivants la spécialité choisie
Enfin, au-delà du niveau de diplôme, les débuts de carrière dépendent de la spécialité de formation. Les masters en sciences, informatique ou finances-assurances, les diplômes des écoles d’ingénieurs et de la santé notamment conduisent à des débuts de carrière favorables. Pour les formations du secondaire, les CAP-BEP des services et les baccalauréats professionnels de secrétariat-communication débouchent sur des débuts de carrière plus ‘heurtés’.
Denis Anniel pour #LeSorbonnaute
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