Andréa Giovanni a fait un grand choix : après un accident de santé, il a décidé de ne surtout pas baisser les bras, et de faire du sport à tout va ! « Suite à un accident, j’avais le choix entre une clinique spécialisée ou le pari un peu fou de reprendre des études en parallèle d’un programme hors-norme pour ma rééducation et ma réathlétisation sportive. J’ai toujours eu horreur du côté médical : j’ai donc opté pour la reprise de mes études, avec la nécessité de convaincre les directeurs des sports de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris 2 Panthéon-Assas. Je leur ai demandé de me faire confiance et, très concernés, ils ont accepté. De plus, ils ont été à l’écoute de mon projet et m’ont donné les moyens de l’accomplir. Ça a été un vrai pari gagnant ! »
La création de programme adapté
En intégrant l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Andréa Giovanni est à la base de la création du programme « PPES », pour programme personnalisé d’éducation physique pour les personnes ayant des besoins spécifiques. Aujourd’hui, une vingtaine d’étudiants bénéficient de ce programme totalement adaptable. Andréa pratique ainsi, dans un premier temps, 10 sports par semaine, avant de monter à 15 disciplines, et chacune d’elle permet de rééduquer et de renforcer une partie du corps : l’aviron pour les fessiers, l’escalade et le golf pour les appuis, la gymnastique pour les étirements, l’escrime pour travailler tout un côté du corps, le badminton pour le cardio, la plongée pour la respiration, le yoga et la relaxation pour le calme et la gestion du stress… « Il s’agit d’une réathlétisation globale, avec l’insertion d’une approche médicale dans un cadre universitaire. Je dois dresser des bilans tous les six mois avec une réunion compte-rendu sport par sport, afin de voir les résultats, les améliorations, les progressions… »
Des journées d’une très grande intensité
Andréa Giovanni a ainsi des journées très remplies, de 8h à 22h, sept jours sur sept. Pour autant, il n’a souhaité et ne veut aucun traitement de faveur. « Le seul aménagement demandé, côté études, a été de grouper tous les TD et les cours en amphithéâtre en l’espace d’une ou deux journées. Mes travaux dirigés sont ainsi concentrés durant la journée, et mes cours le soir. Enfin, mes week-ends sont réservés au travail personnel et à la préparation des TD. C’est très dur au niveau de l’intensité et de l’organisation, mais mes résultats universitaires sont bons, avec une moyenne générale supérieure à 12,5, malgré mon programme intense de 15 sports. Le mental développé dans le sport de haut niveau m’aide énormément pour les études. Les professeurs agréablement surpris de mes aménagements, et leurs conseils sont vraiment bénéfiques. Ils ont un regard bienveillant me concernant, du fait de ma ténacité et de ma persévérance au quotidien. De plus, mon assiduité renforce ce sentiment ! », explique le dynamique jeune homme.
Une organisation quasi-militaire pour tenir la cadence universitaire
Pour associer des études supérieures et la pratique intense de nombreux sports, Andréa Giovanni a « adopté une organisation quasi-militaire. Il faut éviter de tomber malade, et avoir beaucoup de motivation, de persévérance et de ténacité ! D’autant que je fais tous les trajets en vélo, car j’ai calculé que ce moyen me permettait de gagner près de 25 % de temps au niveau des transports. Sinon, sans cela, ce ne serait pas gérable ! » L’étudiant souhaite également être très performant sur le plan sportif. « Je veux avoir les mêmes performances qu’auparavant. Il s’agit d’un vrai challenge, et le plus dur est d’être régulier sur la durée… Mon petit neveu me connaissait grand sportif et bon champion : c’est notamment pour lui que je souhaite être performant ! », confie Andréa Giovanni. Et d’ajouter : « Les responsables des services des sports m’ont prévenu que ce programme allait être très dur, et qu’il me serait difficile de tenir plusieurs mois. Au final, cela fait deux ans que je tiens la cadence ! C’est un vrai contrat avec moi-même et le service des sports ! » Andréa Giovanni a même participé, au passage, au championnat de France d’escrime et à plusieurs concours d’équitation.
La volonté de rapidement retrouver une activité professionnelle
Après avoir fait plusieurs stages en France, pour des groupes tels que L’Oréal et Groupama S.A., et aux Emirats Arabes Unis pour une multinationale indienne, Andréa Giovanni veut très rapidement retrouver le monde professionnel, une fois que sa réathlétisation universitaire sera terminée. « Je devrais être très prochainement diplômé d’un master 2 de l’IAE de Paris et, d’ici à un an, je compte reprendre mon travail d’avant et de nouveau évoluer dans la communication, très certainement à l’étranger. L’avantage d’un chef de projet est qu’il peut évoluer dans de nombreux secteurs d’activité, d’autant que j’ai une certaine polyvalence désormais ! »
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