Barthélémy Martin est un jeune doctorant de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ayant toujours eu une véritable âme de marin. Après un bac S et une classe prépa scientifique, il a tout d’abord passé et obtenu le concours de médecine militaire. « Cela s’est, dans l’ensemble, très bien passé mais, par incompatibilité d’humeur avec un sous-officier cadre d’unité, je suis sorti de mon année et j’ai décidé de quitter l’armée… », raconte ce doctorant en première année. « J’ai tenté de reprendre dans le civil, mais cela n’a pas accroché. Je voulais un métier et de l’aventure : je me suis, de ce fait, naturellement tourné vers la marine marchande. J’ai beaucoup aimé cette formation d’ingénieur et d’officier. Après plusieurs années, cependant, je me suis aperçu que ce métier avait énormément changé en très peu de temps, à un point difficilement imaginable. Devant ces changements et ayant découvert l’intérêt du droit ainsi que son impact sur la vie des marins, j’ai décidé de me reconvertir dans ce domaine jusqu’à m’élancer dans un doctorat », ajoute-t-il.
La thèse, un travail intellectuellement stimulant
Barthélémy Martin a ainsi décidé de partir sur la voie du doctorat, sous la direction de Philippe Delebecque, professeur à l’Ecole de Droit de la Sorbonne et à l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), connu notamment pour son investissement dans le monde maritime d’un point de vue juridique. « La thèse est le meilleur moyen d’aller au bout de ma recherche sur le droit du travail maritime. Avoir du temps pour s’investir dans un domaine est quelque chose d’intellectuellement stimulant et d’humainement fort. Cela nécessite ainsi du courage et de l’opiniâtreté notamment », précise Barthélémy.
La nécessité de trouver des financements
Du courage et de l’opiniâtreté, deux qualités nécessaires au jeune doctorant pour mener à bien son projet de thèse, qui se révèle être plus compliqué que prévu. « D’un côté, mes recherches avancent bien mais, d’un autre, je suis empêtré dans des démarches administratives pour me trouver une convention CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche) afin de mener à bien ma thèse. Car, à quelques exceptions près, un doctorant ne peut voir sa thèse aboutir s’il n’a pas de financements… Rechercher ces aides est un travail fastidieux et prend beaucoup de temps, qui devrait être normalement réservé à la recherche proprement dite. J’essaie ainsi de surmonter ces difficultés, actuellement, en démarchant des entreprises de transport maritime et des cabinets d’avocats. Beaucoup ont refusé, mais j’ai actuellement l’espoir que cela se précise et concrétise avec un cabinet », confie Barthélémy, qui attend plusieurs réponses. « Avant le mois de septembre, mon objectif est de trouver une entreprise volontaire pour me financer et finaliser ma démarche auprès de l’ANRT afin de valider ce financement. J’aimerais également participer, en tant qu’orateur, au prochain colloque ‘Human Sea Marisk’ », ajoute-t-il.
Un sujet de thèse essentiel pour le travail maritime
Car le sujet de Barthélémy se révèle être non seulement intéressant, mais également très important pour un monde maritime en plein bouleversement. « Ma thèse porte en effet sur le travail au sein du commerce maritime en s'appuyant sur la convention du travail maritime de 2006, ses enjeux, son bilan provisoire ainsi que les perspectives qui s’offrent à ce secteur d’activité. Il s’agit d’un sujet essentiel car impactant l'ensemble du commerce maritime mondial! », confirme le doctorant qui vient, en parallèle de sa recherche et de son travail, de participer à la finale heSam du concours national ‘Ma Thèse en 180 secondes’ (MT180). « Ce choix correspond avant tout à une volonté de publicité à l’égard de ma thèse, justement pour trouver des parrains susceptibles d’être intéressés. Cela se déroulait bien jusqu’à ce que je me fasse dérober un ordinateur contenant l’intégralité de ma présentation et de ma photo, avec également une bonne partie de mon travail de recherche… J’ai donc dû tout reprendre de zéro, tout en poursuivant mes démarches auprès des professionnels du milieu. Mon parcours prend ainsi l’apparence d’une course contre la montre ces derniers temps ! »
Le projet de faire de l’arbitrage et de la médiation
A l’issue de son doctorat, après avoir soutenu sa thèse, Barthélémy aimerait passer son barreau et travailler en tant qu’avocat. « A plus long terme, j’ai l’idée de faire de l’arbitrage et de la médiation, que j’ai découvert lors de mon master de droit et qui ont été, pour moi, de véritables révélations. Je trouve ces processus vraiment passionnants et, dès que j’aurais l’expérience nécessaire, je souhaite m’y investir pleinement et totalement ! », avoue Barthélémy.
Julien Pompey
© Photo : Pascal Levy, Direction de la communication
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