Il est tout à fait possible de faire des études de droit et se lancer dans l’entrepreneuriat. La preuve par trois, au travers de l’ambitieux choix d’Arnaud Farrugia et de Benjamin Soroste, qui sont accompagnés par Alexandre Laloo, étudiant en école de commerce, dans cette aventure. "Ce choix de l’entrepreneuriat s’est imposé. Je n’ambitionnais pas de devenir entrepreneur… Je me suis intéressé au numérique et aux starts-ups pour l’idéal qui s’en dégageait : la possibilité de changer notre société afin qu’elle soit plus juste, plus démocratique et plus humaine. La technologie nous le permet, à condition qu’elle soit bien exploitée. J’étais fasciné par ces hommes et ces femmes porteurs de projets. Mon ambition de base était de mieux les comprendre afin de les aider, plus tard, lorsque je serai avocat… Mais l’entrepreneuriat doit être contagieux ! Sans le vouloir, une idée a émergé. J’en ai parlé autour de moi, une équipe s’est fédérée et s’est engagée à en faire une réalité !", explique Benjamin Soroste, diplômé d’une licence de droit, d’un master 1 Droit international des affaires et étudiant en master 2 Droit du commerce électronique et de l’économie numérique de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Une idée simple, un concept bien structuré
De plus, les trois entrepreneurs et étudiants en droit ont tiré un même constat, déterminant au niveau de leur choix. "Etudiants en droit, nous sommes constamment sollicités par notre entourage pour les épauler juridiquement dans leur quotidien, nos amis d’école de commerce en tête ! Avec nos connaissances, nous pouvons leur apporter des premières informations précieuses pour les orienter. Nous nous sentons utiles et pouvons mettre en pratique les cours dispensés à l’université, tout en nous rapprochant de nos futurs métiers, tels que celui d’avocat. L’idée est simple : et si on essayait de le faire à plus grande échelle, grâce à la technologie ?" De là est né ‘Good Fellaws’, une jeune start-up qui propose de répondre à n’importe quelle question en droit, rapidement, gratuitement et sous forme de chat. « Avoir une idée, c’est essentiel, mais cela ne représente que 10 % du travail à accomplir. Le plus dur reste à l’implémenter, à la rentre concrète. Pour cela, il faut bien comprendre l’écosystème à intégrer. Il est nécessaire de beaucoup lire, se documenter, assister à des conférences… Mais c’est notre incubation qui a représenté l’étape la plus décisive. L’aide des coachs et des autres start-ups incubées nous ont permis de passer à la phase opérationnelle. Aujourd’hui, la société est bien plus structurée : elle est en cours d’immatriculation et se compose de deux nouveaux stagiaires !", ajoute Benjamin.
Les nombreuses difficultés liées au lancement d’une société
D’autres étapes ont été compliquées à franchir, et quelques difficultés ont bien entendu été surmontées. "La création d’une société suit un parcours chaotique ! Et c’est tant mieux car c’est vraiment dans la difficulté que l’on se révèle. Au tout début d’une telle aventure, le plus grand défi réside dans le fait de croire suffisamment en son idée pour ne pas céder à la moindre critique négative et convaincre une équipe de travailler avec vous. Ensuite, c’est être capable d’assurer un engagement de tous les instants pour mener à bien son projet et prendre des décisions qui s’imposent, même plus difficiles !" Par conséquent, Benjamin est particulièrement satisfait de s’être lancé dans l’entrepreneuriat, malgré un emploi du temps très chargé. "Toute concrétisation de l’idée, même la plus simple, est une énorme source de satisfaction. Avoir son site, participer à des événements au nom de sa start-up, manager ses premiers stagiaires ou sentir une équipe soudée sont autant de moments inoubliables. Ce qu’il se passe sous vos yeux découle d’une idée que vous avez eu quelques mois plus tôt, c’est juste magique !"
Des tests, des développements et de nombreux projets
La start-up Good Fellaws est ainsi actuellement en pleine phase de test. Les trois entrepreneurs affinent en effet les process internes de réponse, tout en développant la technologie. "A court terme, nous allons essayer de créer un partenariat avec un incubateur pour augmenter notre flux. A moyen terme, nous lancerons la version premium, afin de prouver la rentabilité du projet et de rechercher des financements à plus long terme. Dans les cartons, nous préparons aussi le concours PEPITE, qui nous permettra de gagner en visibilité et, pourquoi pas, d’obtenir quelques subventions. Nous avons également le ‘Viva technology’ en ligne de mire, pour aller à la rencontre de potentiels investisseurs", confie Benjamin.
Julien Pompey
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