En matière de CV, quelles sont les grandes tendances du moment ?
"De plus en plus de curriculum vitae sont enregistrés en ligne, et cette formule enregistre une importante progression depuis quelques temps maintenant. Nous comptons ainsi près de cinq millions de CV en ligne aujourd’hui sur Cadremploi, et ce phénomène a été accéléré avec les réseaux sociaux. De son côté, le CV anonyme est mort, restera mort et ne reviendra pas car les différentes expérimentations montrent que cela est plus discriminant qu’autre chose.
Par ailleurs, le CV s’enrichit. Sur une même page, le document doit désormais comporter un lien renvoyant sur son compte Twitter, par exemple, en plus d’enrichissements sur le fond comme sur la forme. En France, de plus en plus de curriculum vitae font deux pages : ce n’est plus choquant, mais nous sommes encore loin de l’Allemagne où ils font parfois cinq pages... Déposer son document dans les bases de CV est désormais essentiel. Il s’agit vraiment d’un moyen de rencontre, qui s’est énormément développé ces dernières années. Enfin, j’insiste sur une nécessité : c’est la fraîcheur du CV qui fait vraiment sa valeur !"
Est-ce encore possible de sortir du lot par le biais d’une lettre de motivation ?
"Je continue à croire à l’utilité de la lettre de motivation, plus que jamais, mais à la condition qu’elle ne soit pas envoyée par paquet et réalisée ‘à la chaîne’. Il est également nécessaire que le candidat travaille son projet professionnel, détermine ce qu’il veut faire, et justifie vraiment sa motivation. Car la lettre doit être motivée et justifiée, en s’appuyant sur des éléments factuels et sur ses différentes expériences. Que ce soit une réponse à une offre ou une candidature spontanée, il faut montrer pourquoi je suis le meilleur candidat dans telle entreprise, expliquer son projet pédagogique et sa cohérence.
Autre petit conseil : de plus en plus de recruteurs ‘googlisent’ les candidats. Avant de postuler, il faut en faire de même, en se documentant bien sur la société, en ciblant les secteurs d’activité qui ont des perspectives de développement, en se renseignant… Enfin, il faut préciser que, aujourd’hui, s’appuyer sur son réseau n’est plus du tout un gage de réussite. C’est même globalement dépassé. Mais il est tout de même possible de s’appuyer sur son réseau, notamment pour avoir des informations plus précises. Cela permet d’accroître ses chances d’être vu et reçu en entretien."
Y a-t-il des tendances nouvelles concernant la lettre de motivation ?
"Il n’y a pas eu vraiment d’évolution. L’originalité peut créer le ‘buzz’, certes, mais ce n’est pas révolutionnaire non plus. Pour moi, il n’y a pas eu de grand changement concernant la lettre de motivation. Ce qui change, ce sont surtout les moyens d’entrer en contact avec les personnes."
Quelles sont les erreurs rédhibitoires concernant la lettre de motivation ?
"Une lettre de motivation comportant une faute d’orthographe, par exemple, cela peut desservir énormément, voire être rédhibitoire. De la même manière pour une lettre de quatre pages… C’est comme un début d’entretien de recrutement où l’on se présente pendant 15 minutes ! Il faut savoir se ‘pitché’, en n'en disant pas trop, mais suffisamment pour donner envie au recruteur de nous rencontrer et de nous embaucher."
Propos recueillis par Louis Bertrand
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