"Humans of Tolbiac", c’est l'un des phénomènes à succès de cette année au sein de l’université. En janvier dernier, deux étudiantes de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont décidé d’importer le très populaire concept de Brandon Staton, "Humans of New York", à Paris, plus précisément au centre Pierre Mendès-France, ou "Tolbiac" pour les intimes. Depuis, ce projet se diffuse et se propage véritablement sur le web et les réseaux sociaux : la page officielle Facebook compte ainsi plus de 1600 fans !
Au rythme d’une publication par semaine, "Humans of Tolbiac" nous propose une photographie-portrait d’étudiant, de personnel administratif ou de simple passant devant le centre PMF, légendée d’une question-réponse. De ce fait, comment qualifier cet OVNI ? Etude sociologique, projet artistique ou états d’âmes de personnes gravitant autour du centre ? Mélangez ces trois éléments, et vous obtenez la touchante production de deux étudiantes, Ysé et Céline, qui ont décidé "de faire un peu vivre Tolbiac !"
Un kaléidoscope humain
Les deux créatrices de ce projet, qui sont en deuxième année de double licence Histoire-Science politique, se sont rencontrées un peu par hasard, en première année, dans un cours d’anglais. Depuis, elles demeurent inséparables. Arrivées à l’université par second choix et avec quelques appréhensions, elles se sont toutes deux rapidement acclimatées au rythme, et ont fini par voir ce lieu de travail comme un lieu de vie. Dès lors, dans une démarche de sensibilisation, elles ont décidé de mettre à nu le centre Pierre Mendès-France, à travers un kaléidoscope humain.
Le principe est très simple : rien ne doit être prémédité ! L’une transporte toujours son appareil, l’autre son dictaphone, et elles proposent "quelques blagues bateaux pour approcher la personne", confie Ysé, en souriant. De cette manière, elles parviennent à capturer un moment de convivialité tout en enregistrant leurs sentiments sur une question à la thématique variée.
L’émergence d’un phénomène
Ce projet a ainsi pris, rapidement mais surement, une ampleur totalement inattendue pour les deux étudiantes. Le phénomène a notamment décollé sur Facebook, où de nombreux étudiants se sont intéressés à l’initiative. D’autant que le rythme d’une publication par semaine offre la possibilité aux étudiants de Tolbiac de voir leur quotidien renversé, et d’être touché par des personnes qu’ils croisent chaque matin. Au fil des jours, plusieurs associations leur ont proposé de développer leur initiative en-dehors des supports numériques. Surtout, "pour fêter ses 4 mois d'existence, les vacances et le soleil", Humans of Tolbiac vient d'organiser une exposition, le temps d'une soirée, avec des clichés imprimés. Si jamais vous avez manqué Céline et Isé, peut-être les croiserez-vous au détour d'un de nos ascenseurs colorés...
Héléna Lagréou
© Photos / DR (Montage : Mathilde Arandel Destelle)
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