De nos jours, les avancées technologiques permettent à l’art d’évoluer dans des cadres totalement nouveaux et cruellement intéressants. Le design voit, dans cette avancée, une opportunité pour transformer des machines normées afin de répondre à leur propre questionnement : que font les machines aux designers ? Qu’est-ce que les designers infligent aux machines pour produire ? Quelle est la relation entre ce qui est produit et ce qui produit ?
Développer ses moyens de production et de mise en forme
Axel Morales est co-fondateur du studio de design industriel Alpha Foxtrot. Il s’étend, au fil du temps, avec une approche qui s’éloigne des modèles de fabrication imposés par les consommations quotidiennes. Dans cette exposition et avec son œuvre baptisée Piezzographie, l’artiste développe un appareillage d’impression qui s’affranchit des logiques instaurées par les commerciaux. Axel Morales nous présente ainsi l’acte d’impression comme étant une prise de conscience de la fabrication de l’image. Rappelant le procédé de la sérigraphie, son œuvre invite le spectateur à assister à la matérialisation d’une idée conçue numériquement. Tout en mettant à nu sa machine, il s’applique à « développer un rapport privilégié à l’encre et à la matérialité physique de l’impression ». Ainsi, nous devenons les témoins de la création du produit, en partant de l’idée jusqu’à sa finalité.
S’affranchir des usages conventionnels
Lorsque l’on sillonne l’exposition, on peut également observer que certains objets ne répondent plus à l’utilité qu’on leur connait. Ils sont transformés, dénudés, retournés… Les designers n’ont pas hésité à renverser les usages conventionnels. C’est ainsi que nous pouvons croiser un banc (réalisé en chemin de câble) qui s’appuie sur un principe de mise en forme consistant à découper, cintrer et souder un chemin de câble jusqu’à obtenir une nouvelle forme… Jules Levasseur nous offre ainsi le résultat de ses partenariats industriels, et dévoile trois de ses œuvres dont l’oblong, créée exclusivement pour l’exposition.
Pousser à la compréhension des pièces
Le grand public juge facilement le design, et le qualifie souvent d’incompréhensible, voire de « trop minimal ». Ces mots sont en général liés à un manque d’information et de dialogue entre les œuvres et le public. Ici, l’intention de l’exposition n’est pas seulement d’exhiber la finalité des projets : Design ex-machina invite à la compréhension des pièces, à l’instauration d’un dialogue entre le public et les œuvres tout en offrant les détails du fonctionnement et du processus de production des objets. Alors laissez le design sortir de la machine et venez gouter à la modernité jusqu’au 23 octobre à la galerie Journiac (http://galeriemicheljourniac.net/DESIGN-EX-MACHINA)
Celiende Lebon
© Photo/DR
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