STAFAV : STatistique pour l’Afrique Francophone et Applications au Vivant
STAFAV (STatistique pour l’Afrique Francophone et Applications au Vivant) est un programme qui a débuté en 2004 à l’initiative d’un groupe d’enseignants-chercheurs d’Universités et de grands organismes de recherche français coordonnés au départ par l’Université de Paris-Sud Orsay (Mathématiques) et des équipes des universités de Versailles CHU Paris Ouest (épidémiologie) et de Paris 5 (CHU Necker, médecine clinique). Côté africain, à partir d’un travail initial avec l’Université de Yaoundé I il s’est maintenant étendu à des Universités du Bénin et du Sénégal avec une étroite collaboration avec des enseignants chercheurs du du Congo, de Côte d’Ivoire, du Gabon et du Togo. Le projet a vocation à s’étendre à toutes les Universités et organismes de recherche africains concernés.
Le programme STAFAV s’inscrit dans le cadre du GIS SARIMA . Il a été retenu depuis début 2009 comme projet EDULINK de l’Union Européenne. Il a bénéficié également d’aides financières et logistiques de la part de l’AUF, l’INRIA, de l’INRA, de l’Institut Pasteur, de l’IRD, des SCAC des Ambassades de France à Dakar et à Yaoundé et de diverses universités françaises (Paris 1, 5, 11, La Rochelle, Toulouse III).
Ses objectifs sont :
mettre en place des masters de statistiques appliquées, en particulier avec des applications au domaine médical, dans différents pays d’Afrique francophone. Depuis 2004, le master 2 de statistiques appliquées au vivant de l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun), qui est le premier master organisé conjointement par le projet STAFAV, a permis à quatre promotions d’étudiants d’obtenir une formation de haut niveau en statistiques appliquées. La taille moyenne de ces promotions est de 15 étudiants et quelques uns ont continué par un doctorat (voir ci-dessous). Par ailleurs, le master 2 de statistiques appliquées au vivant de l’Université Gaston Berger (Saint Louis, Sénégal), en partenariat avec le projet Stafav, a débuté en octobre 2007, la quatrième promotion commençant en début 2011. De même pour le master 2 de l’Université d’Abomey-Calavi (Cotonou, Bénin) qui a débuté en janvier 2008, et dont la troisième promotion commence début 2011.
permettre à des étudiants issus des masters de continuer leurs études par des doctorats de statistiques appliquées. Déjà 4 étudiants ayant suivi le master 2 de statistiques appliquées au vivant de l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun), ont obtenu un doctorat en statistique appliquée ou en épidémiologie. On compte également en mars 2011 :
* 4 doctorants inscrits à l’Université de Cotonou (Bénin) ;
* 4 doctorants inscrits à l’Université de Saint-Louis (Sénégal) ;
* 4 doctorants inscrits à l’Université de Yaoundé (Cameroun).
Ces doctorats sont effectués en cotutelle avec diverses institutions françaises. Ces doctorats de statistiques appliquées sont de deux types possibles : biomédical (auquel cas le caractère médical est plus important) ou méthodologique (auquel cas le caractère mathématique est plus mis en avant, même si les applications à des problématiques locales, africaines, demeurent le point de départ).
créer un réseau de recherche parmi les enseignants et chercheurs en statistique d’Afrique francophone. Ceci est à l’origine de la création du
Réseau Africain de Statistique Mathématique et ses Applications (RASMA) RASMA, comme son nom l’indique, est un réseau africain dont l’objectif principal est de rassembler les chercheurs et doctorants africains en statistique autour de thèmes qui connaissent un développement récent et important. Ceci peut se faire par plusieurs biais : des écoles thématiques (voir la première école RASMA ayant eu lieu à Franceville en janvier 2008 et la seconde qui a eu lieu à Saint-Louis en novembre 2010), des missions de recherche (pour l’instant essentiellement sud-nord, mais qui pourront être également sud-sud) et un forum de discussion et d’échanges scientifiques.