Enquête sur les étudiants du master d’histoire de l’Amérique du Nord (2006-2011)
Les objectifs
L’objectif premier de la formation dispensée en histoire de l’Amérique du Nord est que les étudiants soutiennent leur master 2 au bout de 2 ans, maximum 3 ans. Mais parfois une année de plus s’impose, par exemple dans certains cas de mobilité pour une recherche sur le terrain aux Etats-Unis ou au Canada. Cette formation a un caractère très particulier, car elle est très tournée vers l’international, et tire de grands bénéfices de la mobilité des étudiants. Ceux-ci sont encouragés à aller « sur le terrain », ce qui leur permet de porter un autre regard sur leur recherche, qui devient plus concrète. Le résultat final en est amélioré.
Un effort tout particulier est fait pour aider les étudiants à partir, d’abord en les informant et en les aidant à préparer des dossiers pour des bourses et des échanges avec les universités partenaires de Paris 1 : Micefa (ensemble d’universités d’Ile-de-France et d’universités aux Etats-Unis) ; Commission franco-américaine (échanges Fulbright) ; Crepuq au Québec ; universités américaines (Tufts, Columbia, NYU, Educo, Brown). Le CRHNA offre aussi des bourses sur la base de projets bien définis.
Pour mettre les étudiants en contact avec la recherche le CRHNA invite fréquemment des professeurs d’Amérique du Nord, pour un mois : Stephen Aron, UCLA, Californie, en mars-avril 2008, Yves Frenette, université d’Ottawa, Canada, en mars 2011, Jennifer Keene, Chapman University, Californie, en mars 2012, pour une semaine ou plus ponctuellement. Il organise aussi des journées d’étude et des réunions internationales, en particulier autour du groupe de recherche international Coram (Correspondances des migrants francophones en Amérique).
Les origines des étudiants du CRHNA
De 2006 à 2011, 92 étudiants ont été inscrits en dominante Master histoire de l’Amérique du Nord, M1 et/ou M2.
Sur 88 étudiants ayant répondu à l’enquête de 2011, 61 ont obtenu leur licence à Paris 1, 10 dans d’autres universités parisiennes, 5 dans des instituts (comme l’Institut catholique), 8 dans des universités de province ; 4 ont déclaré des équivalences de classes prépa.
On peut donc dire que le master histoire de l’Amérique du Nord bénéficie d’une belle attractivité.
Les types de parcours des étudiants du CRHNA
61 étudiants ont soutenu leur M1
14 ne se sont pas inscrits en M2, soit parce qu’ils ont été jugés trop faibles (6 mentions passable), soit parce qu’ils sont allés s’inscrire ailleurs (master pro souvent mais aussi à la suite de la réussite à des concours de grandes écoles).
52 ont soutenu leur M2, dont 37 obtenus au bout de 2 ans et 9 au bout de 3 ans d’études. Il faut ajouter 2 retraités venus de formations très différentes, qui ont pris leur temps. 6 étudiants se sont inscrits au M2 en ayant fait un M1 ailleurs (4 réussites).
Ce que sont devenus les étudiants
Il n’est guère surprenant que la situation des étudiants à 5 ans soit meilleure qu’à un ou deux ans. Les activités déclarées sont très diverses : du fonctionnaire des finances à la libraire ou à la stagiaire à la préfecture de police gestion des risques à l’encadrement d’activités sportives au Québec ou à la photographe indépendante, on a un large éventail de possibilités, des sédentaires aux aventurières, et ceux qui préparent les concours d’enseignement (en 2012, deux étudiants du CRHNA ont été reçus à l’agrégation d’histoire, 3e et 13e), ou font une thèse (9 doctorants sont inscrits au CRHNA).
Les réponses insistent sur l’utilité de la formation reçue pour leur carrière, même pour ceux qui n’ont suivi qu’une année de M1.
En voici quelques citations :
« Le Master m’a donné des connaissances et des techniques qui me servent aujourd’hui dans un projet photographique sur un quartier de Vancouver. »
« Ce mémoire d’histoire culturelle m’a permis, suite à un entretien, d’être accepté en Master 2 professionnel de Conception et direction de Projets Culturels à Paris 3. Il m’a également permis de trouver le poste en CDD que j’occupe actuellement. […] J’ai pu pendant ces deux années développer mon sens de l’organisation et de l’autonomie qui me servent beaucoup dans le poste que j’occupe aujourd’hui et dans ceux que j’occuperai demain. »
« Par ailleurs, la qualité et la rigueur reconnues à l’enseignement dispensé à la Sorbonne m’ont permis d’entrer directement dans une formation professionnelle M2 en études européennes avec une spécialité droit. La mention relations internationales de mon diplôme recherches a été à l’origine de ma sélection pour un stage. »
« Mon master m’a permis d’intégrer directement un master 2 rh malgré le changement d’orientation. »
« Mon master 1ère année a clôturé mon parcours universitaire en me donnant les bases pour entrer dans la vie active : autonomie, organisation du travail, priorité des tâches à traiter, recherche de nouvelles méthodes et outils de travail, curiosité et volonté d’apprendre. »
« Absolument, le travail sur les bases de données, tout comme le travail méthodologique autour de la recherche m’ont donné des outils de travail efficace. En outre, j’ai appris à recentrer mes sujets suite à ce Master. »
« Ce que m’a apporté le master dans mon parcours et mon emploi actuel : Recherche documentaire et critique des sources – Capacités rédactionnelles – Esprit de synthèse – Rigueur. […] Mais c’est également le sujet que j’ai choisi pour mon mémoire (L’ouragan Katrina) qui m’a apporté une bonne connaissance du sujet, m’a orienté vers la gestion des risques et a légitimé mon entrée dans le master gestion des risques et des crises à Paris 1. Dans ma recherche d’emploi, ce mémoire a donné de la cohérence à mon parcours universitaire. »
« En y repensant aujourd’hui, j’ai particulièrement apprécié la combinaison entre le pendant historique et méthodologique des séminaires. Cette association autorise pleinement le développement des capacités à problématiser autour d’un sujet, fondamentales dans la construction d’un discours historique. »