Séverine Boué a soutenu sa thèse le mardi 27 juin 2017 sur l’ambassade et les ambassadeurs de France à Washington, 1893-1981
Séverine BOUÉ, doctorante à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Centre de recherches d’histoire nord-américaine, UMR Sirice), a soutenu brillamment en Sorbonne, le mardi 27 juin 2017, sa thèse de doctorat d’histoire contemporaine :
L’ambassade et les ambassadeurs de France À Washington (1893–1981). Évolution du poste, du profil des ambassadeurs et de leurs missions.
Devant un jury composé de :
Madame Marie-Pierre Arrizabalaga, professeur, Université de Cergy Pontoise, rapporteur
Madame Laurence Badel, professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, présidente
Monsieur François Bujon de l’Estang, diplomate, ambassadeur de France
Madame Isabelle Dasque, maître de conférences, Université de Paris-Sorbonne
Madame Annick Foucrier, professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice de la thèse
Monsieur Stanislas Jeannesson, professeur, Université de Nantes, rapporteur
Résumé de la thèse :
Cette thèse de doctorat porte sur l’ambassade et les ambassadeurs de France à Washington, de 1893 à 1981, et plus précisément sur l’évolution du poste diplomatique, du profil des ambassadeurs et de leurs missions.
En 1893, si la France est un des premiers pays à ériger sa légation en ambassade, la grande puissance qu’elle est considère la république américaine avec condescendance. Selon elle, les États-Unis sont un pays de seconde zone, isolationniste et lointain. Un poste diplomatique étant avant tout fonction de l’importance que l’État accréditant décide de donner à l’État accréditaire, les débuts de la mission diplomatique sont modestes. Les moyens financiers, humains et matériels alloués par Paris sont faibles et insuffisants. L’ambassade et la résidence sont provisoires et le personnel diplomatique est squelettique. Quant aux ambassadeurs, des diplomates de second rang, leur travail se limite à rédiger des dépêches et à faire de la représentation. En 1981, la situation est tout autre. Les États-Unis sont la plus grande puissance mondiale et Washington est le poste le plus important du réseau diplomatique français. Son ambassadeur, qualifié et expérimenté, est à la tête d’une mission diplomatique de près de trois cents personnes qui comprend de nombreux services et dix consulats généraux. Quant à ses missions, elles se sont considérablement développées et le champ de ses compétences s’est élargi. Ce travail montre comment, à mesure que les États-Unis s’affirment sur la scène internationale, l’ambassade, le profil des ambassadeurs et leurs missions évoluent. Pour cela, ont été étudiés l’appareil diplomatique et consulaire, le profil des dix-huit ambassadeurs qui se succèdent au cours de cette période et leurs missions principales (représenter ; négocier ; informer ; maintenir l’amitié et développer les relations entre la France et les États-Unis).