Document sans nom
Philippe Cazal
Si bien des réalisations graphiques exposées peuvent être considérées comme des oeuvres à part entière, il nous a paru important de souligner que des artistes contemporains emploient également ce support et les formes de sa diffusion pour court-circuiter les images stéréotypées de la consommation et des lois de la concurrence.[...] Quelques artistes contemporains s'approprient l'idée de l'identité visuelle, la détournent ou la « court-circuitent ». Tous montrent comment une identité s'affirme ou au contraire disparait sous un label, un logo, un nom répété, et désignent les frontières fragiles entre le sujet et l'objet, le public et le privé, l'art et la marchandise. En 1985, Philippe Cazal, demande à l’agence de graphisme Minium de créer un logo avec son nom. Ce logotype, ses déclinaisons et ses attributs : slogans, personnages et objets symboliques, marques, cartons d’invitation, revues, étiquettes... deviennent l'oeuvre elle-même. Il confirme dans un entretien avec Jean-Francois Bory : « J'ai préféré attaquer de front mon travail et moi-même en me présentant comme un produit publicitaire sous la forme d'une petite plaquette, et en utilisant tous les effets graphiques, couleurs et photos qui étaient a ma disposition [...] ».
Courriers distingués, Musée de la Poste, Paris, 1997. « De l'excès a l'exception » Geneviève Duris et Lina Nahmias, curators et auteurs. Catalogue
Quan a mitjan anys vuitanta l'ex-artista del grup UNTEL, transforma la seva signatura en un logotip per mitjà d’una agència gràfica, el nom de Philippe Cazal perd tota la seva dimensió subjectiva per esdevenir aquest signe social, pur valor d’intercanvi i objecte de projecció simbòlica que és una marca. El seu logotip, que reprodueix en la seva estructura simètrica, en negre i blanc, el que és binari en els circuits de comunicació, no és altra cosa que una superficie plana informativa "sense qualitat". Aparentment l'artista abandona totes les apreses subjectives de la signatura, a fi de reduir la seva identitat a aquest simbol gràfic, certament simple i minimal, peró sobretot eficaç (immediatament identificable i facilement evocador).
Subjecte de ficció, Centre d’Art Santa Monica, Barcelone, 1991. "Philippe Cazal : Artista Exemplar", « Esdevenir cosa publica », Olivier Zahm. Curator : Manel Clot. Catalogue
A l'intérieur de ces institutions [les musées] qui contribuent à alimenter un discours multi-national, les artistes devinrent bientôt des « logos ». [...] Logo Non Logo veut suggérer la communication d'un message à travers l'existence d'un signe, d'un emblème, ou d'un idéogramme. Cependant, il indique de façon concomitante la disparition du message [...] Toute l’information nécessaire est comprimée dans le signe, lui conférant de la sorte une simplicité de sens évidente qu'il apparaisse soit sous forme de pomme colorée chez Apple ou de Pégase chez Mobil. [...] Le nom de Philippe Cazal apparait comme un logo graphique. Les initiales se lisent « PC » - Politically Correct ? Personal Computer ? Dans les contextes et des situations variées, il est découpé, recollé, recouvert, puis refermé, dans le sens horizontal et vertical. Il existe, tout simplement, entité sans nom dotée d’un nom, signe sans référent.
Logo Non Logo, Thread Waxing Space, New York 1994. Curators : Robert C. Morgan, Pierre Restany. Auteur : Pierre Restany. Catalogue
The formal proximity of his geometric, technically produced works to Minimal Art is abundantly evident. They contain no personal stylistic traits, are basically reproducible and appear in serial form. Since Cazal repeatedly uses his own name as a typographically designed logo (Philippe Cazal is, in fact, a registered trademark), the artist stylizes himself into a proprietary article and, rather like a label, assumes the form of a piece of corporate design in the basket of wares on offer. As a result, Cazal creates for himself and his name an irritatingly ambiguous relationship of reference and presence in art and life, something inconceivable for Minimal artists.
Minimal Maximal. Minimal Art and its Influence on International Art of the 1990s, Neues Museum Weserburg Bremen, Kunsthalle Baden-Baden, Centro Galego de Arte Contemporanea, Santiago de Compostela, 1998-99. Curator : Peter Friese. Auteur : Nina Killinger. Catalogue
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