dejavu michel journiac

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La portée de l’œuvre est historique : l’artiste incarne, en se travestissant, « la femme »  dans le contexte des années 70, temps des luttes pour les droits de la femme à disposer de son corps, époque où l’homosexualité est considérée comme un délit…
Pierre Molinier, Jeux de miroirs, Galerie des beaux arts, Bordeaux, 2005.
Curator : Mike Yve. Catalogue

Nous avons besoin de remèdes politiques, visuels, sensoriels, culturels. Soit des propositions qui ne guérissent pas seulement mais redistribuent les circulations, élargissent notre champ. Nous avons besoin d’un contrat qui n’administre pas seulement des formes, mais donne des formes à la vie. […] Nous avons besoin d’œuvres qui ne se contemplent plus mais nous convoquent, nous contraignent, nous conduisent aux termes de ce pacte exposant la vie. Nous avons besoin d’œuvres à la hauteur de ce que nous vivons. […]
Cosmos, des fragments futurs, Grenoble, Magasin CNAC, 1995. Frank Perrin.
« Section des urgences et des objets de survie » - S’exposer. Catalogue

La photographie est aussi un moyen qui permet aux artistes de donner à voir une image d’un corps dénaturé  ou artificiel, lorsque ceux-ci se présentent travestis (Michel Journiac, Ugo Rondinone) ou déguisés (Cindy Sherman, David Renaud, Michel François), en se mettant en scène et allant jusqu’à brouiller leur réelle identité.
Photo-sculpture (2). Gestes, poses, attitudes..., FRAC - Limousin, Limoges, 2003-2004.
Dossier de presse

Michel Journiac
| « Réalités », Le repas (1974)
Série “24 heures de la vie d’une femme ordinaire”
Photographie N&B, 51 x 54 cm
Galerie Patricia Dorfmann, Paris
Courtesy Galerie Patricia Dorfmann, Paris
© ADAGP, Paris, 2010
Michel JOURNIAC

Michel Journiac : né le 7 octobre 1935 et décède le 15 octobre 1995 à Paris. Après des études de philosophie et de théologie, il s’oriente vers l’esthétique.
À partir de 1968, il s'exprime par des actions, des photographies, des écrits, des objets, des peintures... Sa première exposition personnelle a lieu en 1968. Il devient l’un des plus marquants représentants français de l'Art corporel, sociologique et critique. Ses manifestations précisent les rapports du corps avec la société et sa réception de la souffrance, du désir, du plaisir ou de la mort. Il utilise aussi bien la médiation de son corps, de son sang, de l’objet, du vêtement ou de la photographie pour faire œuvre. Son enseignement à partir de1973 dans les écoles d'art de Versailles, de Nancy, de Reims, et à l'université de la Sorbonne a été étroitement lié à ses créations.
www.journiac.com